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Auto-Cénotaphe

Le dernier mot

Il est de notoriété publique que Vincent Mengin-Lecreulx construit la légitime postérité de son œuvre en s’adressant presque exclusivement à des personnes qui ne sont pas encore nées. Il fabrique donc très naturellement son cénotaphe avec cette fausse modestie qui le caractérise, camouflant son gisant en bronze à l’intérieur du capot avant d’une 203 Peugeot qu’il a conçu avec l’aide précieuse et talentueuse d’un carrossier de la marque. C’est une réplique parfaite de son automobile qu’il aimait tant et qu’il a néanmoins lâchement abandonné à Paris comme certains abandonnent leurs animaux de compagnie ou leurs grand-mères la veille des vacances, pour venir s’installer à La Réunion avec son épouse Roselyne en 1980, à la naissance de leur fille Aurélia. A l’intérieur, son gisant en bronze nous souffle son dernier mot en langage sourd-muet. Regrets éternels…

Pour réaliser son Auto-Cénotaphe, Vincent s’est inspiré de sa dernière automobile parisienne, une 203 Peugeot qu’il avait mis des années à customiser et qu’il a malheureusement abandonnée à regrets lorsqu’il s’est installé à La Réunion.
L’Auto-Cénotaphe de VML, Roselyne Mengin-Lecreulx et le cochon sablé.
L’Auto-Cénotaphe capot ouvert, dans sa version d’origine avec les objets de culte.
Le pare-brise mystique rappelle que l’on roule sur le chemin des disparus.
Le triptyque des vierges patriotes a été retiré pour être protégé des intempéries.
L’ensemble des objets conservés dans l’Auto-Cénotaphe de Vincent depuis 2017 a été enlevé pour être conservé dans un endroit secret. Ils sont ainsi sauvés d’une dégradation annoncée.
Vue aérienne de l’Auto-Cénotaphe avant enlèvement complet des objets.
Le gisant de Vincent Mengin-Lecreulx réalisé par lui même en bronze.
Le triptyque des vierges patriotes vu de l’intérieur. On a ici le point de vue du gisant de VML sur le Monde. Depuis, les objets ont été retirés pour les protéger.
 
Une plaque de marbre gravée remplace la calandre d’origine de la 203.
L’intérieur de L’Auto-Cénotaphe dans son actuelle version finale et définitive. On note que le dernier mot en langage des signes est lisible plus facilement dans cette variante. Il a le double avantage de faire sourire les amis de Vincent, hélas disparus, et rager ses ennemis qui vont prendre son message pour eux, au premier degré.